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L’historique

L’Union Régionale des Fédérations des Oeuvres Laïques Rhône-Alpes (URFOL Rhône-Alpes) est l’échelon régional de la Ligue de l’Enseignement.

La Ligue de l’enseignement, c’est d’abord une histoire : celle de 140 ans de mobilisation pour la laïcité, et pour l’accès de tous à l’éducation. Le fruit de cette histoire, c’est un réseau associatif qui continue à se développer aujourd’hui dans tous les domaines où se crée le lien social, éducation, culture, sport, citoyenneté...

La Ligue de l’enseignement est un partenaire de l’éducation : elle accompagne la scolarité de groupes d’élèves, propose aux enseignants des outils pédagogiques, fait découvrir la lecture aux plus jeunes grâce à des bénévoles... Elle aide aussi des villes ou des établissements scolaires à concevoir des projets éducatifs.

La Ligue de l’enseignement, c’est aussi le premier réseau de cinéma associatif en France avec 36 circuits itinérants et 68 salles fixes, et des centaines d’associations de pratiques amateurs, troupes de théâtres, ensembles musicaux... Ainsi que deux fédérations sportives, l’USEP et l’UFOLEP, et un important secteur vacances qui permet à des dizaines de milliers d’enfants, de jeunes et de familles de partir chaque année.

Le lien entre ces activités, ce sont les idéaux de l’éducation populaire : permettre à chacun, quels que soient ses moyens financiers, son origine sociale, l’endroit où il habite, d’accéder à l’éducation, à la culture, aux loisirs. Cela veut dire que nous choisissons la logique associative, non lucrative, plutôt que la logique du marché, qui laisse sur le bord du chemin ceux qui, comme on dit, « n’ont pas les moyens ».

La Ligue de l’enseignement est une des plus importantes organisations culturelles et une des plus anciennes sociétés républicaines de France. Elle a été créée par un journaliste et « professeur de demoiselles », Jean Macé (gravure). A la suite du coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte, il estime qu’ « avant d’instituer le suffrage universel, il aurait fallu trente ans d’instruction obligatoire ... ». Le 15 novembre 1866, il annonce officiellement la naissance de la Ligue française de l’enseignement.

Une pétition en faveur d’une instruction publique, gratuite, obligatoire et laïque est lancée avec l’aide de la presse libérale. Le « Mouvement national du sou contre l’ignorance » lancé en septembre 1871 permet de recueillir en quinze mois plus de 1.300.000 de signatures remises à l’Assemblée nationale. En novembre 1872, une nouvelle campagne est lancée auprès des élus locaux sur la question de la laïcité, conçue comme « neutralité de l’école publique ». Face au gouvernement prônant « l’ordre moral », la Ligue se rapproche de l’armée par le biais des bibliothèques régimentaires. Sa devise est alors « Pour la patrie, par le livre et l’épée ».

Un grand congrès se déroule en 1881 en vue de donner à la Ligue sa forme fédérale. L’arrivée de Jules Ferry au Ministère de l’instruction publique et des Beaux Arts marque un grand changement. Sous l’influence d’autres ligueurs, Ferdinand Buisson, Paul Bert, René Goblet, le Parlement vote les lois scolaires : gratuité de l’enseignement primaire le 16 juin 1881, obligation et laïcité le 28 mars 1882. En 1886, plus du tiers des députés et des sénateurs sont membres de la Ligue.

Après la première guerre mondiale, en 1925, une « assemblée constituante de la Ligue régénérée », modifie ses structures en se décentralisant. Elle reconnue d’utilité publique par le décret du 31 mai 1930. Dans le souci de mettre l’art, les techniques, les disciplines sportives au service de tous, elle crée des sections spécialisées, les « U.F.O ». La première, en 1928, l’UFOLEP (Union française des œuvres laïques d’éducation physique) et sa filiale, l’USEP (Union sportive de l’enseignement primaire), créée en 1939, permet à des centaines de milliers d’enfants la pratique du sport.

La Ligue est dissoute en avril 1942. Lors de son Congrès de refondation en 1945 le général de Gaulle est présent et déclare : "Honneur à la Ligue de l’Enseignement ». Elle est au cœur du rassemblement des organisations laïques qui lutteront sans trêve en faveur de l’Ecole de la République. Mais elle se déploie bien au-delà de l’école et du périscolaire, tout comme, en restant ancrée dans le monde rural, elle s’investit dans les quartiers urbains. A la suite de l’échec du « grand service public unifié et laïque de l’Education nationale », la Ligue approfondi la notion de laïcité en sollicitant les sciences humaines et en se confrontant avec des croyants. En 1987 les Cercles Condorcet sont créés dans le but d’alimenter le débat d’idées. En 1999 la Ligue organise le premier Salon de l’éducation qui a lieu depuis tous les ans fin novembre.

"Toute société qui n’est pas éclairée par des philosophes est trompée par des charlatans" - Condorcet

La démocratie est une construction politique permanente qui se confronte aux évolutions sociales. Même dans une démocratie, on ne naît pas citoyen, on le devient par éducation et par pratique ; pour éclairer les idées, pour permettre à chacun de se déterminer, la Ligue de l’enseignement estime qu’il n’y a pas d’autres méthodes que la diffusion des connaissances et le débat, la délibération des citoyens dans le respect absolu des consciences que la laïcité induit. Et ce, partout sur le territoire.

Créés à l’initiative de la Ligue de l’enseignement, en janvier 1987, les cercles Condorcet sont aujourd’hui implantés dans plus de la moitié des départements ainsi qu’à l’étranger. Très divers par leurs origines, leurs compétences, leurs expériences professionnelles, les adhérents des cercles se rassemblent au service d’un projet à la fois simple et ambitieux : ne pas subir passivement, mais tout au contraire anticiper, comprendre et accompagner les mutations amples, parfois brutales, qui ébranlent la société. L’objectif des cercles Condorcet n’est pas de constituer un corps de doctrine ou d’élaborer un programme, mais de confronter les points de vue pour secouer les torpeurs, chasser la résignation, laisser renaître l’espoir. Telle est la force de la démocratie, former son esprit critique, faire exercer pleinement sa démocratie. Pour mettre en œuvre ce projet, chaque cercle dispose d’une autonomie complète tant sur la forme de ses réunions que sur les thèmes de celles-ci. La coordination entre les différents cercles est impulsée par le centre confédéral, en relation avec deux instances dont les cercles se sont dotés : le comité de liaison et la conférence des présidents des cercles.

L’information au sein du réseau Condorcet est assurée par une mise en réseau via le site internet de la Ligue de l’enseignement qui relaie l’ensemble des manifestations organisées, les divers textes produits par les Cercles. Le réseau se compose de plus de 50 cercles qui organisent chaque mois des manifestations sur l’ensemble du territoire. Citons en exemple Les Entretiens d’Auxerre organisé chaque année.Outre les conférences débats les Cercles réalisent de nombreuses publications sous des formes diverses : livres, cahiers, journaux. Le débat est souvent l’occasion pour les Cercles de travailler avec d’autres associations ou institutions tels Attac, la Ligue des droits de l’Homme, les Amis du monde diplomatique, ou bien encore ATD Quart-Monde ou les Instituts de formation des maîtres.

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L’histoire de la ligue de l’enseignement